3/ LE GHETTO DE VENISE
Le Ghetto était une zone de Venise dans le quartier « Sestiere » de Cannaregio. Le nom « Ghetto » est une déformation du vénitien « getto »qui signifie « fonderie » (le quartier ayant été construit sur le lieu d'une ancienne fonderie). Le regroupement des Juifs dans ce quartier fut imposée sous la République de Venise. Il a été successivement agrandi, ajoutant au Ghetto Novo des origines (1516) le Ghetto Vecchio puis, en 1633, le Ghetto Novissimo.
C'est dans ce quartier que l'on rencontre des immeubles parmi les plus élevés de la ville. En effet, du fait de l'impossibilité de construire de nouvelles habitations au sein de ces quartiers limités et clos, les habitations se sont étendues verticalement.
Le Ghetto, après avoir été l'un des quartiers les plus modestes de Venise, est réhabilité depuis une dizaine d'années.
1993 Venise.
série de photos réalisée avec mon Nikon 801S et film argentique.
LE SOUVENIR
le 17 août 1944 les nazis déportèrent 1000 juifs à partir du ghetto de Venise
La ville où fut inventé le mot GHETTO
La première mention d'une présence juive à Venise date de 1090. Il s'agit alors, probablement, de marchands juifs originaires d'Allemagne ou du Proche-Orient. Ils ne sont pas autorisés d'abord à s'établir dans la ville elle-même, mais dans l'île voisine de Spinalunga où se trouve le quartier juif (la Giudecca). En 1366, la permission leur est accordée de demeurer dans Venise - sauf les prêteurs d'argent, qui sont cantonnés à Mestre, sur le continent. Le cimetière juif du Lido est créé en 1386.
La vie des Juifs à Venise n'est pas de tout repos. Ils sont astreints à porter un signe distinctif sur leurs vêtements : un cercle jaune, qui sera remplacé un siècle plus tard par un chapeau jaune puis en 1500 par un chapeau rouge. Il leur est interdit de posséder des biens fonciers. Les prêcheurs antisémites - dont le plus célèbre est le franciscain Bernardino da Feltre - suscitent contre eux l'hostilité populaire. Des accusations de meurtre rituel conduisent trois Juifs au bûcher en 1480, et en 1506 un Juif est lapidé par la foule pour la même raison.
Cependant, dans une Europe où les Juifs sont partout pourchassés et exclus, Venise apparaît comme un havre de paix. C'est ainsi qu'après l'expulsion des Juifs d'Espagne (1492) et du Portugal (1497) un grand nombre d'exilés y trouvent refuge.
En mars 1516, les Juifs originaires d'Allemagne et d'Italie sont relégués dans le quartier dit de la nouvelle fonderie. C'est le premier cas de ségrégation physique des Juifs, et le mot ghetto (ce sera son orthographe moderne) entre dans l'histoire.
En 1541, les Juifs d'origine orientale sont à leur tour relégués dans ce quartier et en 1633 l'ensemble est complété avec la création du nouveau ghetto destiné aux Juifs d'origine occidentale.
Cette ségrégation physique, aggravée par un statut discriminatoire et par des menaces répétées d'expulsion, n'empêche pas les Juifs de jouer un rôle important dans les affaires de la République vénitienne. Grâce notamment aux liens qu'ils entretiennent avec d'autres communautés juives, ils contribuent à l'expansion économique et commerciale de la ville. Les autorités en sont conscientes, et leur accordent une certaine protection dans les périodes de crise. De fait, le nombre des Juifs passe de 900 en 1552 à 4 800 en 1655.
A cette époque sont édifiées les grandes synagogues du ghetto. La communauté juive de Venise, divisée en trois groupes : Allemands (tedeschi), Orientaux (levantini) et Occidentaux (ponentini), est alors une des plus prospères d'Italie. Ses synagogues sont magnifiques, ses imprimeurs produisent de remarquables ouvrages juifs, ses artistes et ses intellectuels sont renommés sur tout le continent.
Le déclin commence au XVIIIe siècle. Le poids des impôts, les revers de fortune des armateurs, l'attraction exercée par la ville de Livourne, font que les Juifs de Venise deviennent à la fois moins riches et moins nombreux. En 1766, on n'en compte plus que 1 700. Les discriminations dont ils sont l'objet ont considérablement affecté leur position sociale : la plupart font désormais office de fripiers.
En 1797, le général Napoléon Bonaparte occupe Venise. Il abolit les réglementations antijuives et fait brûler symboliquement les portes du ghetto.
L'émancipation légale des Juifs vénitiens sera remise en question sous la domination autrichienne, puis ré instaurée dans le cadre du royaume d'Italie créé par Napoléon (1805-1814), puis sujette aux variations politiques qui affectent la ville jusqu'à son annexion au royaume d'Italie en 1866 ( date à laquelle la communauté juive de Venise devient partie intégrante du judaïsme italien).
La Shoah ne l'épargnera pas: 205 Juifs vénitiens sont déportés. A la fin de la guerre, on ne dénombrait plus que 1 050 Juifs à Venise.
( Extrait de l'article « Le ghetto de Venise » paru dans l'Arche de février 1997 )
Dans cette place tranquille du quartier du Cannaregio, qui fut durant des siècles le Ghetto de Venise, on peut découvrir un autre aspect de l'histoire de Venise. Les sept plaques de bronze, fixées sur le mur de briques rouges surmonté de fil de fer barbelés, sont l’œuvre du sculpteur Arbit Blatas en mémoire des victimes de l'Holocauste.
1/ UN PEU D'HISTOIRE : Cancale, les Bisquines, les Huîtres et les Terre-Neuvas.
CANCALE
Cancale fut fondée par le moine breton saint Méen vers 545. Au 12eme siècle on parle de la cité sous le nom de Cancaven, anse de la rivière.
Cancale obtint le titre de "ville" en 1545 en qualité de fournisseur d'huîtres plates de la table royale. Les échevins de Paris avaient passé un contrat avec la ville pour avoir un arrivage frais et régulier 2 fois par semaine pour servir la table du roi. Voir les bisquines
NAISSANCE DE LA BISQUINE EN 1820
photo prise en 1991.
La dénomination de "bisquine" apparaîtra dans les registres de la marine vers 1820.
Au 18ème siècle, plus de cent millions de grosse huîtres plates appelées "pieds de cheval" étaient chaque année extraite de la baie.
Le gisement naturel tendant à s'amenuiser, Louis XIV publia en 1787 une ordonnance réglementant le dragage des huîtres: les jours autorisés les bisquines se tenaient prêtes à partir vers les lieux de pêche désignés des le signal des gardes. Ce spectaculaire rassemblement était appelé la caravane.
L’HUÎTRE
Les premières bisquines furent des embarcations déplaçant moins de 13 tonneaux. Dans la baie du Mont Saint Michel, la bisquine va connaître une profonde évolution: les petits bateaux du début font place à des unités plus importantes, adaptées aux besoins de la pêche au chalut, pratiquée toute l'année dans la baie du Mont Saint Michel, ainsi qu'au dragage des huîtres sauvages.
les parcs : photos prises en 1978
Il y a 30 ans je venais tous les jours à marée basse dans ce lieu exceptionnel pour profiter des senteurs marines au petit matin. J'admirais les ostréiculteurs travailler avec les gestes transmis de génération en génération depuis des décennies. Je rêvais aussi à toutes ces bisquines qui naviguaient à marée haute pour aller au large sur les lieux d'élevage. Je m'imaginais voir partir pour la grande aventure tous les terre-neuviers de Cancale et de Saint-Malo. C'est mon lieu préféré au monde. J'y suis chez moi.
Cette vue saisie en film argentique me rappelle ce double bonheur de regarder à travers l'objectif de mon appareil photo et d’être seul avec la mer et les parcs pour compagnons.
Personne ne verra plus ce spectacle d'une grande pureté.
L’HISTOIRE DES HUÎTRES ET DES BISQUINES DE CANCALE
La bisquine était un navire de travail, à la ligne, au chalut pour les poissons ( barbues, turbots, soles, raies, Saint-Jacques ) et à la drague pour les huîtres.
Au 19 ème siècle, le grand gisement huîtrier de la baie qui s'étant de la pointe du Grouin au Havre de Saint-Germain-sur-Ay a une superficie approximative de 22 000 hectares.
Pour mettre fin aux rivalités incessantes entre Granvillais et Cancalais, il fut établi dès 1816 une limite de pêche matérialisée par une ligne allant de la grand île de Chausey au rocher de Tombelaine.
Au 19 siècle, pour la pêche aux huîtres chaque bisquine est équipée de 3 à 4 fers ( dragues ) dont la lame fait de 1,50 m à 2,50 m. La poche est constituée pour sa partie inférieure d'un assemblage d'anneaux métalliques et pour sa partie supérieure d'un filet de fortes mailles. Les jours de pêche aux huîtres, les équipages sont plus nombreux que d'habitude. Le patron embauche à la journée des Maraous, cultivateurs de la région qui viennent louer leurs services.
Les bisquines, qui sont très voilées, ont assez de puissance pour tirer ensemble toutes leurs dragues. Celles-ci sont remorquées à une distance de 3 à 4 fos la profondeur de l'eau. Chaque drague est traînée pendant 10 minutes et elle est remontée à bord. Les huîtres sont mises dans la cale, les cailloux et autres détritus rejetés à la mer et la drague remise à l'eau. Le travail dure environ 6 heures et retour vers Cancale.
En 1906, 385 bisquines jaugeant 2 700 tonneaux montés par 2 800 hommes pêchent un peu plus de 8 millions d'huître. Les années précédentes étaient encore bien meilleures: plus de 21 millions en 1903.
En 1921, record avec 25 millions d'huîtres.Le record de pêche en une marée est détenu par la Mouette CAN 37, patron Edmond Lehoërff avec 105 000 huîtres pour 7 heures de pêche.
LES RÉGATES DE BISQUINES À CANCALE
Les rivalités qui apparaissent durant les régates, dont la première eut lieu à Cancale le 31 août 1845, vont conduire à des perfectionnements. Leur voilure va se développer jusqu'à faire de la bisquine le voilier le plus toilé de France.(photo de 1904)
LE PORT DE LA HOULE
photos prises en 1991
C'est au port de la Houle, et dans ses typiques "rues de derrière" où les cancalaises fabriquaient ou réparaient les filets de pêche, que l'on ressent encore le bourg d'antan.
La marée y détruisait régulièrement les maisons des pêcheurs à l'architecture modeste et il fallut attendre 1838 pour que les habitants, mal protégés par une digue de fortune accordée par le Etats Généraux de Bretagne en 1773, construisent un épi insubmersible sur 50 mètres "la cale de l'Epi".
Monument classé unique en France, l'Epi se termine en musoir et fut allongé en cale en 1886.
LA SAINT-JACQUES ET LA PÊCHE AU CHALUT
la coquille Saint-Jacques de la baie de Cancale est très recherchée.
LA CONSTRUCTION DE TERRE-NEUVAS
Le trois mâts goélette, environ 45 mètres de longueur pour 350 tonneaux. Les Terre-Neuvas sont reconnaissables par les doris (petite embarcation pointue) empilés et saisis au niveau du mât de misaine (avant).
chantiers navals à Cancale
A Cancale il n'y eut jamais de grande fortune capable d'investir dans des expéditions lointaines. L'armement, souvent familial et local, n'a concerné que la pêche à la morue à Terre Neuve, où les marins cancalais se rendaient la moitié de l'année des le 16eme siècle.L'importance des armements à la grande pêche allait, au cours des siècles, donner un essor considérable à Cancale et faire de la Houle le principal port pour la pêche au banc de Terre- Neuve. On pouvait alors distinguer 2 grandes périodes dans l'année: le printemps et l'été ou une grande partie des hommes étaient absents et l'automne et l'hiver où ils se consacraient à la pêche côtière et au ramassage des huîtres ou à l'agriculture.
CONSTRUCTION DE LA CANCALAISE (1985-1987)
Je suis membre de l’association depuis 1985 et suis enregistré sous le numéro 702.
Ce bateau a été lancé le 18 avril 1987
CANCALE AUJOURD'HUI
les chalands vont aux parcs dans la baie et les chalutiers partent en mer pour la pêche au large.
photo prise en 1989
Sous les coiffes de lin, toutes croisant leurs bras
Vêtus de laine rude ou de mince percale,
Les femmes à genoux sur le roc de la cale,
Regardent l’océan blanchir l’île de Batz.
Les hommes, pères, fils, maris, amants, là-bas
Avec ceux de Paimpol, d’Audierne et de Cancale,
Vers le Nord sont partis pour la lointaine escale,
Que de hardis pêcheurs qui ne reviendront pas !
José Maria de Hérédia
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Cancale fut fondée par le moine breton saint Méen vers 545. Au 12eme siècle on parle de la cité sous le nom de Cancaven, anse de la rivière.
Cancale obtint le titre de "ville" en 1545 en qualité de fournisseur d'huîtres plates de la table royale. Les échevins de Paris avaient passé un contrat avec la ville pour avoir un arrivage frais et régulier 2 fois par semaine pour servir la table du roi. Voir les bisquines
NAISSANCE DE LA BISQUINE EN 1820
photo prise en 1991.
La dénomination de "bisquine" apparaîtra dans les registres de la marine vers 1820.
Au 18ème siècle, plus de cent millions de grosse huîtres plates appelées "pieds de cheval" étaient chaque année extraite de la baie.
Le gisement naturel tendant à s'amenuiser, Louis XIV publia en 1787 une ordonnance réglementant le dragage des huîtres: les jours autorisés les bisquines se tenaient prêtes à partir vers les lieux de pêche désignés des le signal des gardes. Ce spectaculaire rassemblement était appelé la caravane.
L’HUÎTRE
Les premières bisquines furent des embarcations déplaçant moins de 13 tonneaux. Dans la baie du Mont Saint Michel, la bisquine va connaître une profonde évolution: les petits bateaux du début font place à des unités plus importantes, adaptées aux besoins de la pêche au chalut, pratiquée toute l'année dans la baie du Mont Saint Michel, ainsi qu'au dragage des huîtres sauvages.
les parcs : photos prises en 1978
Il y a 30 ans je venais tous les jours à marée basse dans ce lieu exceptionnel pour profiter des senteurs marines au petit matin. J'admirais les ostréiculteurs travailler avec les gestes transmis de génération en génération depuis des décennies. Je rêvais aussi à toutes ces bisquines qui naviguaient à marée haute pour aller au large sur les lieux d'élevage. Je m'imaginais voir partir pour la grande aventure tous les terre-neuviers de Cancale et de Saint-Malo. C'est mon lieu préféré au monde. J'y suis chez moi.
Cette vue saisie en film argentique me rappelle ce double bonheur de regarder à travers l'objectif de mon appareil photo et d’être seul avec la mer et les parcs pour compagnons.
Personne ne verra plus ce spectacle d'une grande pureté.
L’HISTOIRE DES HUÎTRES ET DES BISQUINES DE CANCALE
La bisquine était un navire de travail, à la ligne, au chalut pour les poissons ( barbues, turbots, soles, raies, Saint-Jacques ) et à la drague pour les huîtres.
Au 19 ème siècle, le grand gisement huîtrier de la baie qui s'étant de la pointe du Grouin au Havre de Saint-Germain-sur-Ay a une superficie approximative de 22 000 hectares.
Pour mettre fin aux rivalités incessantes entre Granvillais et Cancalais, il fut établi dès 1816 une limite de pêche matérialisée par une ligne allant de la grand île de Chausey au rocher de Tombelaine.
Au 19 siècle, pour la pêche aux huîtres chaque bisquine est équipée de 3 à 4 fers ( dragues ) dont la lame fait de 1,50 m à 2,50 m. La poche est constituée pour sa partie inférieure d'un assemblage d'anneaux métalliques et pour sa partie supérieure d'un filet de fortes mailles. Les jours de pêche aux huîtres, les équipages sont plus nombreux que d'habitude. Le patron embauche à la journée des Maraous, cultivateurs de la région qui viennent louer leurs services.
Les bisquines, qui sont très voilées, ont assez de puissance pour tirer ensemble toutes leurs dragues. Celles-ci sont remorquées à une distance de 3 à 4 fos la profondeur de l'eau. Chaque drague est traînée pendant 10 minutes et elle est remontée à bord. Les huîtres sont mises dans la cale, les cailloux et autres détritus rejetés à la mer et la drague remise à l'eau. Le travail dure environ 6 heures et retour vers Cancale.
En 1906, 385 bisquines jaugeant 2 700 tonneaux montés par 2 800 hommes pêchent un peu plus de 8 millions d'huître. Les années précédentes étaient encore bien meilleures: plus de 21 millions en 1903.
En 1921, record avec 25 millions d'huîtres.Le record de pêche en une marée est détenu par la Mouette CAN 37, patron Edmond Lehoërff avec 105 000 huîtres pour 7 heures de pêche.
LES RÉGATES DE BISQUINES À CANCALE
Les rivalités qui apparaissent durant les régates, dont la première eut lieu à Cancale le 31 août 1845, vont conduire à des perfectionnements. Leur voilure va se développer jusqu'à faire de la bisquine le voilier le plus toilé de France.(photo de 1904)
LE PORT DE LA HOULE
photos prises en 1991
C'est au port de la Houle, et dans ses typiques "rues de derrière" où les cancalaises fabriquaient ou réparaient les filets de pêche, que l'on ressent encore le bourg d'antan.
La marée y détruisait régulièrement les maisons des pêcheurs à l'architecture modeste et il fallut attendre 1838 pour que les habitants, mal protégés par une digue de fortune accordée par le Etats Généraux de Bretagne en 1773, construisent un épi insubmersible sur 50 mètres "la cale de l'Epi".
Monument classé unique en France, l'Epi se termine en musoir et fut allongé en cale en 1886.
LA SAINT-JACQUES ET LA PÊCHE AU CHALUT
la coquille Saint-Jacques de la baie de Cancale est très recherchée.
LA CONSTRUCTION DE TERRE-NEUVAS
Le trois mâts goélette, environ 45 mètres de longueur pour 350 tonneaux. Les Terre-Neuvas sont reconnaissables par les doris (petite embarcation pointue) empilés et saisis au niveau du mât de misaine (avant).
chantiers navals à Cancale
A Cancale il n'y eut jamais de grande fortune capable d'investir dans des expéditions lointaines. L'armement, souvent familial et local, n'a concerné que la pêche à la morue à Terre Neuve, où les marins cancalais se rendaient la moitié de l'année des le 16eme siècle.L'importance des armements à la grande pêche allait, au cours des siècles, donner un essor considérable à Cancale et faire de la Houle le principal port pour la pêche au banc de Terre- Neuve. On pouvait alors distinguer 2 grandes périodes dans l'année: le printemps et l'été ou une grande partie des hommes étaient absents et l'automne et l'hiver où ils se consacraient à la pêche côtière et au ramassage des huîtres ou à l'agriculture.
CONSTRUCTION DE LA CANCALAISE (1985-1987)
Je suis membre de l’association depuis 1985 et suis enregistré sous le numéro 702.
Ce bateau a été lancé le 18 avril 1987
CANCALE AUJOURD'HUI
les chalands vont aux parcs dans la baie et les chalutiers partent en mer pour la pêche au large.
photo prise en 1989
Sous les coiffes de lin, toutes croisant leurs bras
Vêtus de laine rude ou de mince percale,
Les femmes à genoux sur le roc de la cale,
Regardent l’océan blanchir l’île de Batz.
Les hommes, pères, fils, maris, amants, là-bas
Avec ceux de Paimpol, d’Audierne et de Cancale,
Vers le Nord sont partis pour la lointaine escale,
Que de hardis pêcheurs qui ne reviendront pas !
José Maria de Hérédia
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2/ à propos des photos argentiques intitulées "les Plurielles"
Ma maîtrise du matériel et des différents films argentiques me conduit à travailler une nouvelle forme d’expression, je décompose le mouvement, je veux saisir le temps qui passe, je suggère par le flou,
je vibre les images et les superpose.
Interviewé en 1996 par un journaliste de presse, je définissais et justifiais mon travail sur la photographie ainsi :
« Je veux capter une émotion ou voler l’intensité d’un regard. La technique d’images superposées sur un seul cliché correspond à ma façon d’observer mon environnement, c’est aussi par le flou, inséré dans une image, qui suggère plus qu’il ne montre, que je propose mon imaginaire. L’utilisation simultanée des deux modes sur un film, crée le mouvement, comme une trace de vie ou la marque du temps. Ces techniques m’engagent dans une recherche artistique libre, motivée par le seul désir esthétique, graphique ou émotionnel. L’œil, l’appareil et mes mains ne font qu’un. L’œil fouille en quête d’une vibration intérieure, le déclenchement a lieu, irréfléchi, instinctif, comme un tir, parfois en rafale. Mon instinct est en éveil jusqu’au « shoot » qui libère une expression fugitive, une forme insolite ou évocatrice, la nuance d’une couleur aussi, une lumière peut-être. Mes compositions naissent d’une sensation visuelle, presque charnelle et n’ont de raison d’être que s’il y a émotion ou évasion dans le regard de l’autre ».
Jacques Rosner, metteur en scène français, ancien directeur du Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique de Paris puis directeur du Théâtre National Sorano à Toulouse écrivait en 1998
« On ne se lasse jamais des oeuvres de Philippe Vidal. La photographie est un art et Vidal se révèle comme un inventeur de nouvelles découvertes dérivées de la peinture. Avec la série de photos intitulée « PLURIELLES » l’ordre s’est fait chaos et nous lisons dans ce chaos l’image de notre monde tel que nous pourrions le voir si nous ouvrions les yeux.
Mais c’est la diversité qui est sa règle, diversité de thèmes, en noir et blanc ou en couleur, les Intuitives, les Éphémères, les Fugitives. Au fond, ce qui lui importe, c’est de voir la nouveauté même dans les choses les plus courantes, les plus ordinaires.
Photographier, c’est fixer sur le papier un rêve, une vision. La vision de Vidal forme notre perception moderne du monde ».
J'ai pris cette photo avec l'un de mes Nikon 801S avec blocage de la pellicule pour permettre la superposition d'images. Cette technique en argentique demande du temps parce qu'il faut d'abord mémoriser ce que l'on veut réaliser puis passer aux déclenchements successifs en réalisant des prises différentes avec parfois un flou en fond de film. aucun trucage, aucun montage. mon négatif est tel que vous voyez la photo. Cette manière de procéder me permet de donner soit la sensation du mouvement soit la notion du temps qui passe. en réalité, lorsque vous observez un paysage ou encore un visage, vos yeux captent simultanément plusieurs angles. c'est votre cerveau qui vous transmet image fixe par image fixe mais en fait la réalité est telle que sur mes photos. J'aime ce travail de recherche. la perte est importante parce que le résultat n'est pas toujours conforme à votre objectif artistique.
CI-DESSOUS, QUELQUES "PLURIELLES" REALISEES SUR FILMS ARGENTIQUES ET NIKON 801S.
copyright © photos. Philippe Vidal
01/PATCHIKU
02 CHALUTIERS ET CHALANDS
03/ LES PETITES MOUETTES AU PORT
04/ LA BISQUINE ET LA HOULE
05/ LA CANCALAISE AU COUCHANT
06/ LES PETITES FEMMES DE TALMONT
07/ ROUILLE ET BOUTS
08/ LES CARRELETS DE SAINT-PALAIS
09/ LA BARCASSE
10/ LE FILET DU CHALUTIER A SAINT-JEAN-DE-LUZ
11/ ANAN AU PETIT JOUR
12/ TRACTEUR ET VOILIERS
13/ LE VILLAGE DE CANCALE
14/ LE PORT DE LA HOULE A MAREE BASSE
15/ LES PARCS A HUITRES (GRAPHISME)
16/ CHALUTIER AU PORT
20/ LES CARRELETS
21/ GOSPEL
22/ BASSE MER
24/ LA CANCALAISE
25/ LE MENDIANT EN CHAPEAU MELON
26/ AGRESSION
27/ SALE TEMPS POUR LES FILETS
28/ A TOUTES VOILES
29/ PRIS EN FLAG !!!
30/ L'EXODE
31/ PLEINS FEUX SUR LA CANCALAISE
32/ LES TULIPES D'ANAN
33/ LES PETITES BARQUES A BASSE MER
34/ LA CANCALAISE EN PASSAGE LEADER
35/ SORTIE DE NUIT DANS LA BAIE
38/ LA CARAVANE PASSE...
39/ EN VISITE AU PORT DE LA HOULE
40/ LA JEUNE FILLE AU LAVOIR (PHOTO VIBREE)
41/ LE TRAVAIL DANS LES PARCS
42/ LES POULES D'ANAN
43/ CHALAND ET MER HOULEUSE
44/ TEMPETE AU PORT
45/ LES TOURNESOLS
46/ L'ABBAYE SAINTE RADEGONDE DE TALMONT
47/ LA MER EST DANS LE CIEL A TALMONT
48/ LA ROSE SE FAIT BELLE
49/ CHAMP DE TOURNESOLS (PHOTO VIBREE)
50/ CIMETIERE MARIN
51/ TOURBILLON
52/ UNION
53/ SA CANNE Â PÊCHE ET SON CHIEN DANS LES PARCS
54/ EN HOMMAGE AUX MARINS NAUFRAGES
55/ LES CARRELETS
56/ UNE VIE DE CHÊNE OU "DU COEUR DE L'ARBRE AU CORPS DU BATEAU"
57/ A MAREE BASSE LES CREVETTES SAUTENT DANS LES FILETS
LYS D'OR dans un concours au Québec
58/ EQUILIBRE...
59/ LA CANCALAISE NOIRE ET LES CHALANDS
60/ A L'AUBE
61/ L'AFFICHE DE JULES CESAR A TUNIS
62/ JULES CESAR DE SHAKESPEARE 1997
63/ LA MORT DE JULES CESAR EN DIRECT
64/ ELLE SE RETROUVE AVEC UN PIEU DANS LE FRONT ET UN PAQUET DE FEUILLAGE PLEIN LA BOUCHE... C'EST PAS DE MA FAUTE, ELLE VOULAIT JUSTE AVOIR UN PORTRAIT D'ELLE EN PLEINE NATURE!
65/ EL TORO
66/ LES BANDERILLES (1)
67/ ZOOM GRAPHIQUE
68/ LES BANDERILLES (2)
69/ ZOOM GRAPHIQUE
70/ SUR LE BORD DU CANAL DU MIDI
71/ IL EST 4 HEURES DU MATIN … DANS UNE BOȊTE DE JAZZ D’AUSTIN AU TEXAS
je vibre les images et les superpose.
Interviewé en 1996 par un journaliste de presse, je définissais et justifiais mon travail sur la photographie ainsi :
« Je veux capter une émotion ou voler l’intensité d’un regard. La technique d’images superposées sur un seul cliché correspond à ma façon d’observer mon environnement, c’est aussi par le flou, inséré dans une image, qui suggère plus qu’il ne montre, que je propose mon imaginaire. L’utilisation simultanée des deux modes sur un film, crée le mouvement, comme une trace de vie ou la marque du temps. Ces techniques m’engagent dans une recherche artistique libre, motivée par le seul désir esthétique, graphique ou émotionnel. L’œil, l’appareil et mes mains ne font qu’un. L’œil fouille en quête d’une vibration intérieure, le déclenchement a lieu, irréfléchi, instinctif, comme un tir, parfois en rafale. Mon instinct est en éveil jusqu’au « shoot » qui libère une expression fugitive, une forme insolite ou évocatrice, la nuance d’une couleur aussi, une lumière peut-être. Mes compositions naissent d’une sensation visuelle, presque charnelle et n’ont de raison d’être que s’il y a émotion ou évasion dans le regard de l’autre ».
Jacques Rosner, metteur en scène français, ancien directeur du Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique de Paris puis directeur du Théâtre National Sorano à Toulouse écrivait en 1998
« On ne se lasse jamais des oeuvres de Philippe Vidal. La photographie est un art et Vidal se révèle comme un inventeur de nouvelles découvertes dérivées de la peinture. Avec la série de photos intitulée « PLURIELLES » l’ordre s’est fait chaos et nous lisons dans ce chaos l’image de notre monde tel que nous pourrions le voir si nous ouvrions les yeux.
Mais c’est la diversité qui est sa règle, diversité de thèmes, en noir et blanc ou en couleur, les Intuitives, les Éphémères, les Fugitives. Au fond, ce qui lui importe, c’est de voir la nouveauté même dans les choses les plus courantes, les plus ordinaires.
Photographier, c’est fixer sur le papier un rêve, une vision. La vision de Vidal forme notre perception moderne du monde ».
J'ai pris cette photo avec l'un de mes Nikon 801S avec blocage de la pellicule pour permettre la superposition d'images. Cette technique en argentique demande du temps parce qu'il faut d'abord mémoriser ce que l'on veut réaliser puis passer aux déclenchements successifs en réalisant des prises différentes avec parfois un flou en fond de film. aucun trucage, aucun montage. mon négatif est tel que vous voyez la photo. Cette manière de procéder me permet de donner soit la sensation du mouvement soit la notion du temps qui passe. en réalité, lorsque vous observez un paysage ou encore un visage, vos yeux captent simultanément plusieurs angles. c'est votre cerveau qui vous transmet image fixe par image fixe mais en fait la réalité est telle que sur mes photos. J'aime ce travail de recherche. la perte est importante parce que le résultat n'est pas toujours conforme à votre objectif artistique.
CI-DESSOUS, QUELQUES "PLURIELLES" REALISEES SUR FILMS ARGENTIQUES ET NIKON 801S.
copyright © photos. Philippe Vidal
01/PATCHIKU
02 CHALUTIERS ET CHALANDS
03/ LES PETITES MOUETTES AU PORT
04/ LA BISQUINE ET LA HOULE
05/ LA CANCALAISE AU COUCHANT
06/ LES PETITES FEMMES DE TALMONT
07/ ROUILLE ET BOUTS
08/ LES CARRELETS DE SAINT-PALAIS
09/ LA BARCASSE
10/ LE FILET DU CHALUTIER A SAINT-JEAN-DE-LUZ
11/ ANAN AU PETIT JOUR
12/ TRACTEUR ET VOILIERS
13/ LE VILLAGE DE CANCALE
14/ LE PORT DE LA HOULE A MAREE BASSE
15/ LES PARCS A HUITRES (GRAPHISME)
16/ CHALUTIER AU PORT
20/ LES CARRELETS
21/ GOSPEL
22/ BASSE MER
24/ LA CANCALAISE
25/ LE MENDIANT EN CHAPEAU MELON
26/ AGRESSION
27/ SALE TEMPS POUR LES FILETS
28/ A TOUTES VOILES
29/ PRIS EN FLAG !!!
30/ L'EXODE
31/ PLEINS FEUX SUR LA CANCALAISE
32/ LES TULIPES D'ANAN
33/ LES PETITES BARQUES A BASSE MER
34/ LA CANCALAISE EN PASSAGE LEADER
35/ SORTIE DE NUIT DANS LA BAIE
38/ LA CARAVANE PASSE...
39/ EN VISITE AU PORT DE LA HOULE
40/ LA JEUNE FILLE AU LAVOIR (PHOTO VIBREE)
41/ LE TRAVAIL DANS LES PARCS
42/ LES POULES D'ANAN
43/ CHALAND ET MER HOULEUSE
44/ TEMPETE AU PORT
45/ LES TOURNESOLS
46/ L'ABBAYE SAINTE RADEGONDE DE TALMONT
47/ LA MER EST DANS LE CIEL A TALMONT
48/ LA ROSE SE FAIT BELLE
49/ CHAMP DE TOURNESOLS (PHOTO VIBREE)
50/ CIMETIERE MARIN
51/ TOURBILLON
52/ UNION
53/ SA CANNE Â PÊCHE ET SON CHIEN DANS LES PARCS
54/ EN HOMMAGE AUX MARINS NAUFRAGES
55/ LES CARRELETS
56/ UNE VIE DE CHÊNE OU "DU COEUR DE L'ARBRE AU CORPS DU BATEAU"
57/ A MAREE BASSE LES CREVETTES SAUTENT DANS LES FILETS
LYS D'OR dans un concours au Québec
58/ EQUILIBRE...
59/ LA CANCALAISE NOIRE ET LES CHALANDS
60/ A L'AUBE
61/ L'AFFICHE DE JULES CESAR A TUNIS
62/ JULES CESAR DE SHAKESPEARE 1997
63/ LA MORT DE JULES CESAR EN DIRECT
64/ ELLE SE RETROUVE AVEC UN PIEU DANS LE FRONT ET UN PAQUET DE FEUILLAGE PLEIN LA BOUCHE... C'EST PAS DE MA FAUTE, ELLE VOULAIT JUSTE AVOIR UN PORTRAIT D'ELLE EN PLEINE NATURE!
65/ EL TORO
66/ LES BANDERILLES (1)
67/ ZOOM GRAPHIQUE
68/ LES BANDERILLES (2)
69/ ZOOM GRAPHIQUE
70/ SUR LE BORD DU CANAL DU MIDI
71/ IL EST 4 HEURES DU MATIN … DANS UNE BOȊTE DE JAZZ D’AUSTIN AU TEXAS
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Vous entrez dans un lieu où mes créations photographiques et culinaires se mêlent avec bonheur...
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Je plaisante... mais peut-être pas. Allez savoir !
Philippe, alias Elie